samedi 31 août 2013

VENISE

Nous sommes le 19 AOUT, je suis à VENISE 
et le voyage s'arrête là. 

Venise est une ville fabuleuse, qui vous laisse sans voix et sans mot... J'y passerai 5 jours et c'est court pour pouvoir la rencontrer totalement.

Nous ferons Venise - Paris, en train une dernière fois... et arrivée en Gare de Lyon. 

J'ai parcouru 26 789 km,  si Google map compte bien...

TRIESTE

Je vais rejoindre à Trieste, Ana, rencontrée à Vilnius au début du voyage. Elle m'avait proposé de la contacter car mon voyage l’intéressait. La boucle est bouclée... Il y a 2 mois1/2, j'ai discuté avec Ana sur la place de Vilnius avant de prendre le train pour Saint Pétersbourg.

Nous allons prendre un petit déjeuner ensemble et Ana me fera visiter sa ville, qui est une très jolie ville de bord de mer, au passé maritime très important pour la circulation de marchandises. 

Les rues sont paisibles et les immeubles et maisons de style néo-classiques respirent par leurs couleurs, l'Italie. 

Je ne resterai que la matinée à Trieste puisque à 11h40, je prends le train pour VENISE.

Il est en retard, comme tous les trains italiens .... Je pensais que cela était une histoire ancienne, mais non, les trains italiens ne partent jamais à l'heure !!!

Je longerai l'Adriatique et j'arriverai par la lagune dans cette ville fabuleuse, exceptionnelle et qui est l'étape de fin par excellence de cet extraordinaire voyage ...

AVANT DERNIÈRE ETAPE

Au réveil, je cours à la gare de bus pour trouver le billet qui m'amènera jusque TRIESTE. Je sais qu'il y en a un et qu'il part le soir. Pas de problème pour avoir une place et je pourrai visiter la ville tranquillement toute la journée.

Je vais devoir aller, auparavant,  faire un tour à l’hôpital de Split car une intoxication alimentaire m'a provoqué une irruption de boutons, style urticaire, qui me gène énormément. J'ai le temps, j'y vais. Je vais avoir ainsi un remède très efficace pour me sentir mieux, et encore...

Un tour dans les rues du Palais mais il y a trop de monde pour que je l'apprécie. Je vais aller m'asseoir près de la mer pour la fraîcheur de la brise.

Quelques courses et je rejoins le départ du car pour Trieste à 21h30 qui partira avec 45 mn de retard. Le bus roulera toute la nuit pour arriver à Trieste à 7h.

Je suis maintenant très rassurée car je sais que je serai à Venise comme prévu.

DUBROVNIK ET SPLIT

Je pars comme prévu à 7 h de Sarajevo et une jolie route accompagnera le parcours toute la journée.

Une longue attente à la frontière car énormément de véhicules font la route entre Sarajevo et le bord de mer. C'est le week-end, il fait beau et chacun a envie de profiter de ce ciel bleu et de la mer. 

Je prends conscience alors que je ne suis plus du tout dans l'ambiance des pays visités précédemment. Le tourisme est très présent et attire une foule importante de visiteurs. On ne voit même plus les autochtones. J'ai vraiment envie de quitter ces régions qui sont trop populeuses pour moi et envahies par les touristes.

Nous arrivons plus tard que prévu à Dubrovnic et je vais devoir faire la visite au pas de course. après avoir laissé mon sac à la consigne où j'ai attendu trop longtemps pour le temps dont je disposais. 

Ce serait une lapalissade que de dire que c'est une très belle ville, c'est  plus qu'évident. Donc, quelques clichés dans mon appareil photos et je reviens une autre fois pendant des périodes creuses. Je serai plus à l'aise car je ne tiens pas du tout à rater le bus qui m'amène à Split pour passer la nuit.

Je le retrouve à l'heure prévue et nous allons longer toute la côte adriatique. Super beau et en plus, le ciel est bleu et, bien sûr, la mer aussi.

Le bus arrive à Split à 23h45 et la ville regorge de monde, comme en plein jour. Je laisse mon sac à la consigne de la gare pour rejoindre plus facilement le gîte. Celle-ci allait fermer et le manque de monnaie du pays ne me permettra pas de mettre mon sac dans les coffres automatiques. Il ira dans le bureau des commerciales et je le reprendrai le lendemain...

Les boutiques de souvenirs restent à la disposition des touristes jour et nuit .... Et les allées sont pleines de potentiels acheteurs... J'ai là aussi envie de partir au gallot !

Lorsque j'arrive à la réception du gîte, ma réservation n'a pas été prise en compte. En contrepartie, je dormirai dans une chambre seule, dans l'enceinte du Palais de l'Empereur Dioclétien, la merveille de Split. Pas mal !!!

SARAJEVO

Le gîte est un des meilleurs  rencontré sur ma route : accueil, confort, tarif, etc.

Après quelques recherches d'hébergements à Dubrovnik qui se révèlent impossibles, je décide de rester une journée à Sarajevo et d'aller ensuite à Split, directement, en m'arrêtant juste quelques heures à Dubrovnik. Plus facile de trouver à se loger à Split.

Sarajevo est une ville très animée que je ne m'attendais pas du tout à rencontrer. J'étais certainement restée sur des clichés  d'une période révolue. Les rues regorgent de monde, les terrasses de restaurant sont installées dans les rues piétonnes et chacun respire la tranquillité autour d'un verre ou d'un café.

Sur le marché, je retrouve ces étales de fruits, légumes et autres produits de la région. Le régal des yeux dans un premier temps... Et puis, plus loin, les petites rues qui regorgent de boutiques où l'on vend les produits traditionnels de la région et les restaurants avec la cuisine typique.

Je visite le musée de Sarajevo pour me rappeler cette guerre dont nous avons tellement entendu parlée et qui est encore très présente dans nos mémoires. J'oublie, par contre, d'aller voir le pont où l'empereur François Joseph de l'Empire Austro-Hongrois, a été victime de l'attentat qui sera à l'origine de la première guerre mondiale. Dommage !!

J'apprends que nous sommes le  jour d'ouverture  du festival du Cinéma de Sarajevo. C'est certainement aussi ce qui nous vaut autant de monde. Je vais voir la remontée des marches, comme à Cannes, mais j'arrive un peu tard pour voir des gens intéressants. Ce festival est vieux de 19 ans et il est international. Il me semble que je n'en avais jamais entendu parler...

Les traditions culinaires ici sont surtout à base de pâtes frites fourrées de viande, légumes, etc. Beaucoup de viande également. Et puis, on arrose avec du yaourt. Excellent ...

Un bon repas au gîte avant de préparer mes bagages car demain le départ est à 7h pour Dubrovnik. Je dois me lever à 5 h, quitter le gîte à 6h  car je n'ai pas mon billet. Grace à l'accueil du gîte, j'aurai une réservation et tout ira bien. Le taxi prévu est arrivé et je suis partie pour la gare routière...


BELGRADE

J'ai passé une très bonne nuit pour récupérer la nuit blanche de Bucarest.

Le gîte m'indique la possibilité de faire une visite guidée gratuite de Belgrade à 11h. Ce que je fais, c'est juste le temps dont je dispose avant de prendre le bus pour Sarajevo.

Pas déçue du voyage..  Un jeune guide plein de verve nous présente sa ville sous tous ses aspects : la vie aujourd'hui, l'architecture, son histoire, ses spécialités culinaires, la guerre de 1992, les religions, le Danube, l'empire ottoman, etc., etc.  Un régal ! Seul regret, le commentaire était en anglais !!!

J'irai prendre mon bus au pas de course car la visite a duré 3 h mais j'ai toujours besoin d'arriver au moins 1 ou 2 h avant le départ.

A 23h45, j'arriverai à Sarajevo après avoir traversé une partie de la Serbie et de la Bosnie Herzégovine. Dès le passage de la frontière, la campagne est plus riante et les maisons beaucoup plus cossues et joliment entretenues.

Je suis contente car je monte vers l'Ouest et se pointe l'espoir d'atteindre Venise vers le 20 août.

TIMISOARA - BELGRADE

J'ai pris mon train comme prévu, et je fus très étonnée de voir que, malgré l'heure très matinale, il y avait énormément de monde et il était presque complet.

J'ai dormi pour récupérer et regarder le paysage roumain qui défilait à la fenêtre . Plutôt triste, il laissait transparaître les difficultés du quotidien : 
  • travaux des champs effectués  encore avec des chevaux attelés.  
  • petits troupeaux gardés par un homme ou une femme, un adolescent quelque fois.
  • meules de paille construites  manuellement
Un autre temps... 

A Timisoara, il y avait 2 h d'attente, juste le temps d'aller manger quelque chose pas très loin. Je monte dans un train style TER, passage de la frontière Serbo/Roumaine et un troisième train pour aller jusque Belgrade.

Nous longerons le Danube pendant un long moment, fleuve mythique lui aussi. 

J'arrive de nuit dans une gare qui n'est pas la principale de Belgrade et je vais devoir prendre un bus et suivre les indications d'une gentille dame qui me permettra de l'atteindre. Bien sûr, le train pour Sarajevo de 8h indiqué sur internet n'existe plus et il est remplacé par un bus....

Je vais donc  à la gare routière qui est très proche  pour acheter mon billet pour demain et je partirai à 16 h.


Taxi pour aller au gîte car impossible de m'y rendre à pied, ma tête n'enregistre plus l'itinéraire... Auparavant, j'aurai mis mon sac à la consigne jusque demain.


CHISINAU - BUCAREST

Après 6 heures de bus, j'arrive à la gare routière "nord" de Chisinau, et je vois comment en partir au plus vite. Au guichet des informations, et après avoir discuté avec un couple français rencontré dans le bus, le plus simple serait de rejoindre, Bucarest. Effectivement, cela me semble bien.

Je vais à la gare du "sud", comme annoncée,  mais je vais apprendre que les cars pour Bucarest partent de la gare du "centre". Je vais m'y rendre et trouver le bus pour Bucarest. Il part à 17h et j'arriverai à 22h50.

La traversée de l'Ukraine en train et bus, et de la Moldavie en bus, laissent entrevoir au travers des paysages et  des villages traversés, une certaine pauvreté. Elle n'apparaît pas aussi flagrante dans les capitales qui certainement proposent plus de travail que les campagnes.

Mon arrivée à Bucarest fut simple : descente du bus, en pleine nuit, sur les bords d'un trottoir où la gare routière est à peu près invisible. Pas grave, je me rapproche d'un petit groupe qui attendait. Quelques échanges pour constater que nous n'allons pas dans la même direction mais un taxi arrive et aurait, apparemment, toutes les solutions... Je l'écoute attentivement et je vais accepter ce qu'il propose : aller voir les bus Eurolines et ensuite, si pas satisfaisant, la gare ferroviaire. C'est là où je vais aboutir car aucune information pour les bus. Toujours chaperonnée par mon chauffeur de taxi, j'apprends qu'un train partirai à 5h40 et irait jusque Timisoara. De là, il est possible d'avoir une correspondance pour Belgrade. Après d'intenses réflexions, je choisis cette solution. Elle me fait, effectivement, progresser vers l'Ouest de l'Europe et me rapproche de Venise. Mon chauffeur de taxi est très content de m'avoir aidé et l'addition s'en ressentira largement... Mais, bon, quelquefois, c'est nécessaire...

Contente de mon choix,  j'ai pu réserver un gîte à Belgrade pour passer une meilleure nuit, le jour suivant. Cela veut dire que je vais voyager toute la journée, mais, qu'importe, j'avance et ce n'est pas plus fatiguant que cela.

J'ai quand même vu à Bucarest, by night, ce gigantesque palais stalinien de Chaousecu, illuminé et qui a été, depuis, affecté au Parlement roumain.

Une nuit blanche à la gare de Bucarest mais ce n'est pas grave et cela a passé relativement vite. Je ne m'en suis pas trop aperçue. Des voyageurs quand même à toutes les heures de la nuit qui prenaient des trains  et la gare restait très animée.


ODESSA

Après avoir passé 2 nuits et une journée et demi dans le train, l'arrivée se fait à Odessa vers 10h.

Dernier voyage en train couchette et celui-ci ne fut pas des plus agréables en raison de la chaleur. De plus, passage de la frontière ukrainienne, wagon immobilisé en plein soleil et interdiction de bouger par notre provodnick, très scrupuleux d'appliquer le règlement quelqu'il soit. Et puis, le hasard m'avait donné une couchette supérieure, donc pas facile pour le confort : partage de la table et de la couchette du bas en journée. Trois copines se rendant à Odessa occupaient les autres places. Les échanges ne furent pas simples car elles ne parlaient pas l'anglais. Pour elles, j'étais un "héros" de vouloir prendre le bus à Odessa....  Je n'ai pas compris pourquoi ??? Ils sont comme tous les autres ! Des pleurs et cris de contestation  d'enfant également seront en fond sonore toute la journée !!! Heureusement, le wagon se videra presque totalement dans une ville dont je chercherai le nom et il ne se remplira plus jusque Odessa. Après avoir demandé à notre cher provodnick de changer de place et son refus, je m'installerai quand même en bas sur une couchette libre avec l'adhésion de mes plus proches voisines qui me conseillent de ne pas l'écouter .... Ce que je fais et tout se passera bien !!!

Une chaleur étouffante aussi à Odessa. J'essaie de comprendre comment circulent les trains mais j'y renonce et reviendrai plus tard. Je préfère aller au gite. Bus repéré, aide d'une gentille jeune fille pour trouver le gîte et mon sac se trouve propulser au 4ème étage grâce au bras vigoureux de deux jeunes qui arrivaient en même temps que moi... Facile ! Installation, douche et je commence à planifier le voyage qui doit me faire arriver à Venise, aux environ du 20 août. Ce n'est pas une mince affaire...

Pour commencer, le trajet que j'avais prévu en passant par Constanta et Varna m'oblige à attendre mercredi pour décoller de Odessa. Trop... Les conseils d'Adam, gestionnaire de la Guest house,  me permettent de changer l'itinéraire et de passer par la Moldavie pour rejoindre Chisinau, sa capitale où de nombreux bus, trains, avions, etc existent pour toutes les destinations. Je suis convaincue, j'irai. Je me rends à la gare des bus où j'achète mon billet pour le lendemain matin : 8h20, départ.

Tout va bien, je peux aller faire un tour à Odessa. Je suis surprise par son effervescence, et je constate que celle ville est très animée, kitch sur certains points mais très agréable. Jardins, monuments et surtout ce fameux escalier du film, le Cuirassée Potenkine (film muet de 1925), où un landau avec un bébé dévale les 192 marches et 10 paliers qui le composent après que sa mère est subi les balles des soldats russes : une scène culte du cinéma que tout le monde ou presque, connait... Je le descends et le remonte avec beaucoup de respect et d'admiration....

Le port d'Odessa, effectivement, est juste à ses pieds et draine, lui aussi, énormément de touristes !!!

Je quitterai Odessa comme prévu à 8h20, le lendemain,  après avoir dû revendiquer très fermement une place dans le bus selon ma réservation.  Mon billet comportait une erreur et, bien entendu, je n'avais pu la détecter en raison de mon incapacité à lire le cyrillique qui est encore différent de celui pratiqué en Russie. Bref, le départ ne fut pas facile et j'ai dû me faire entendre très très fort pour que le billet soit modifié, en affirmant que, quoiqu'il en soit, je monterai dans ce bus. Heureusement, le chauffeur prit fait et cause pour moi et m'accompagna pour effectuer les démarches nécessaires. Bien entendu, c'est moi qui paierai les frais de modification (7€) car  mon billet fut traité comme un changement d'horaire  alors qu'il avait été mal établi par la guichetière... 

Il faut dire que le stress me montait largement car il était très difficile pour moi d'estimer le temps du trajet jusqu'à Venise et je ne voulais, en aucun cas, rater le rendez-vous...


VOLGOGRAD

Arrivée à Volgograd tôt le matin dans une gare du pure style stalinien. J'essaie de changer, encore une fois, mon billet afin d'arriver plus tôt à Odessa mais tentative veine, il n'y aurait pas d'autres trains aujourd'hui pour cette destination. Je n'insiste pas et je me dirige vers l'hostel que je trouve très facilement, où je peux me rendre à pied de la gare et qui est superbement situé à deux pas de la Volga. Je ne regretterai pas d'y passer une journée.

Je suis accueillie par Katia et ensuite, Christina qui parle anglais et avec qui, il sera plus facile de communiquer. Installation très confortable dans un appartement des années 50 que l'on peut imaginer collectif à cette époque. Surtout quand on monte les 4 étages et que la cage d'escalier nous révèle son ancienneté.

Connaissance de la ville ensuite avec cette VOLGA, immense, qui est encore plus magique que l'Oural rencontré à Atyraw. Ce fleuve mythique nous renvoie bien toutes ses légendes même si on ne les connait pas... c'est une splendeur. Il est accompagné sur ses rives de jardins fleuris qui mènent, petit à petit, au musée de la bataille de Stalingrad qui fut un événement très important et meurtrié de la dernière guerre mondiale. Le seul regret : aucune explication en anglais, que du russe, russe et russe. On se sent un peu exclu... J'en ferai part d'ailleurs au musée tellement cette visite m'a excédée...

Et puis, cette bataille est commémorée sur la colline qui fut l'endroit où les combats les plus intenses eurent lieu. Une statue,  MAMA KOURGANE (nom de la colline) a été élevée (82 m de haut). Située  en haut d'un escalier monumental, elle  brandit un sabre contre tout ceux qui pourrait venir troubler la paix. de cette superbe ville.. Un nombre important de russes viennent lui rendre hommage.

Tram et retour à la guest'house, quelques courses car le train pour Odessa m'attend ce soir, à 22h30. Repos et préparation des bagages. 

Je quitterai cet hostel avec regret car l'ambiance, l'accueil a été particulièrement chaleureux, surtout de la part de Christina qui essaya vraiment de tout faire pour que mon séjour se déroule au mieux et qui me donna les informations essentielles pour découvrir sa ville.

Merci

ASTRAKHAN

Je voyagerai pendant une nuit avec 4 femmes dont 2 qui partaient en vacances à Astrakhan et un homme qui allait pêcher sur les bords de la mer noire, à Soci.

J'ai remis un pied en Russie et je passe la journée dans cette ville qui est inconnue pour moi. J'y suis arrivée à 7h et je repartirai ce soir, à 20h (heure de Moscou, c'est pour cela que j'ai deux montres).

J'ai mis mon sac à la consigne. De quelle côté aller quand on n'a jamais mis les pieds dans une ville, que l'on n'a pas de plan et que tout est inconnu : à droite, à gauche, tout droit... A gauche...  bonne pioche, c'est le centre.

Astrakhan est aussi coupée en deux par un fleuve. Ici, c'est la VOLGA qui va aussi se jeter dans la mer Caspienne à une centaine de kilomètres. Dès que le fleuve est passé, on rencontre d'autres quartiers. Après avoir laissé quelques isbas délabrées, des maisons cossues, néoclassiques s'offrent à moi. Un plaisir que de traîner dans les rues...  De loin en loin, des coupoles se dessinent vers lesquelles je me dirige.  Je débouche alors sur une enceinte  qui réunit un ensemble religieux de pure beauté illuminé par le blanc étincelant de son architecture... Magnifique. D'autres coupoles dorées m'attireront également de l'autre côté de la Volga vers lesquelles je vais orienter mon parcours du retour.

Il parait qu'Astrakhan est la capitale mondiale du caviar mais je n'en ai pas vu...  un grain. C'est elle, aussi, qui a donné son nom à la fourrure que l'on connait sous ce nom.

Chaleur, chaleur, chaleur.... Je me réfugie dans le centre commerciale climatisée car le train n'est pas pour tout de suite. Et puis, je me mets à la recherche d'une douche car la perspective de la nuit dans le train me préoccupe avec cet air ambiant... Et pourquoi pas à la gare ! Et bien oui, c'est là que je vais la trouver et me rafraîchir. Le bonheur !

Départ pour Volgograd... (ex stalingrad).  Je voyagerai avec une mère et son fils et une jeune qui prendra place dans la couchette supérieure. La nuit ne nous permettra pas de faire connaissance mais le matin, au petit déjeuner, elle m'offrira un pirojki fait maison... Excellent.  Une femme Ouzbèque et son fils quitteront les places qu'ils occupaient pour aller à un  autre endroit indiqué par la proveniska....  Elle est superbe dans ses habits traditionnels et dans ses postures. Elle m'offrira une petite pomme venue de l’Ouzbékistan.




jeudi 29 août 2013

ATIRAW

Après une bonne nuit de récupération, je vais encore faire une tentative pour changer un billet mais il me sera vivement déconseillé de le faire et je n'insisterai pas.

Mes pas vont me conduire par hasard vers le "black market" de Atiraw et je retrouve les mêmes étalages colorés et odorants. Les fruits et les légumes sont magnifiques. Je  prends en photo celle qui a su si bien les exposer et les mettre en valeur et elle se prêtera au jeu en posant pour la circonstance. Super... J'ai de la chance pour cette fois-ci car je vais me battre avec une responsable du marché qui ne voulait pas que je photographie les échoppes de pain... Petit à petit, elle a quand même entendu mes arguments et j'ai pu les garder. J'ai bien fait de résister. 

Une autre fois, je trouverai le marché de poissons ... frais et séchés. D'énormes poissons, dont je ne connais pas le nom, sont étalés au soleil et l'odeur n'engage pas l'achat. Pourtant, je vois beaucoup de client acheter ces gros poissons...  J'aimerai bien savoir comment ils les cuisinent !!!

Il a plu toute la journée des trombes d'eau et les rues d'Atiraw ressemblent à des rivières. Il est impossible de les traverser. C'est comme si les égouts n'avaient pas été prévus... Atiraw, sous certains angles, a voulu se prendre un peu pour Astana.... mais en plus petit. De beaux buildings new look sont répartis le long  des rues et donnent un aspect très contemporain à cette ville qui doit ses richesses au sous-sol, pétrole, gaz et autre minerais. On ne peut l'ignorer, car l’atmosphère sent  le pétrole dès que l'on est à l'extérieur, surtout lorsque des trains de citernes de plusieurs centaines de mètres traversent la ville... 

Atiraw est traversé et coupé en deux par un très beau fleuve : l'Oural. D'un côté, l'Asie, de l'autre, l'Europe. D'un côté, la business ville nouvelle, de l'autre, les quartiers plus populaires. L'Oural se jette dans la Caspienne à une trentaine de kilomètres. Mais, je ne pourrai y aller, à mon grand regret. Autrefois, me dira mon hébergeur, il était possible de descendre l'Oural en bateau jusqu'à la Caspienne, plusieurs fois par jour. Aujourd'hui, plus rien. Dommage, j'étais décidée et j'avais le temps ! Les fleuves russes sont majestueux et la puissance de leurs eaux, invincibles. Une admiration et un respect s'en dégagent aussitôt. Tout de suite nait le rêve, les légendes, la magie dès qu'on les regarde. Je ne pourrai m'empêcher de le suivre dès que je le pourrai jusqu'à l'hostel, attirée par ce qu'il me renvoie... J'y verrai , également,  les pêcheurs qui lancent leur ligne ou leur fil de nylon... 

J'ai visité le musée de la vie traditionnelle Kazakh. Intéressant pour y avoir aussi évoqué la faune et la flore...

Après 3 jours passés dans cette ville à l'Ouest du Kazakhstan et pas très loin de la Russie, je boucle mes bagages et je repars vers la gare. J'arrive 3 heures à l'avance, comme dab, et je peux m'imprégner de la vie qui précède le départ du train.

Pour cette fois ci, mes 3 heures n'étaient pas de trop car j'ai appris que, comme en Russie, les trains étaient à l'heure de la capitale, c'est à dire Astana. C'est le sort des pays qui traversent plusieurs fuseaux horaires en raison de leur immensité...

C'est une notion que nous n'avons pas du tout en France !

TRAIN POUR ATYRAW

Le train arrive déjà chargé de passagers. Je ne sais pas d'où il vient. Peut-être Astana ? Il fait très chaud à l'intérieur des wagons et j'espère qu'avec la fraîcheur de la nuit, la température va se réajuster.

Vu l'heure, tout le monde s'installe pour la nuit et l'on verra demain. Le petit déjeuner se prendra avec mon voisin du dessus avec qui nous partageons les victuailles : œufs durs, chaussons frits, gâteaux et fruits frais. A ma gauche, sur les 2 autres banquettes, une famille Tchétchène avec la maman, les 2 fillettes et une amie.qui se sont installées cette nuit. Elles vivent au Kirghizstan. Il est vrai que nous passons tout près de Bichkek et plus loin, l’Ouzbékistan

Quelques mots des uns et des autres en anglais et le contact se fait. Les arrêts sont toujours égayés par les vendeurs sur les quais : fruits, poissons séchés, vêtements, etc... Un vrai festival coloré. Dans le wagon, nous serons aussi souvent sollicités par des vendeurs qui passeront nous proposer leurs produits. Un musicien kazakh s'arrêtera aussi avec son instrument et chantera les airs traditionnels,  très connus des passagers,  qui enchaînent.

Le repas du midi se partagera encore avec mon voisin du dessus avec qui je n'ai aucune communication verbale car il ne parle pas anglais. Mais, nous n'en avons pas besoin. Vie au ralenti dans ce train où la chaleur immobilise chacun. On boit beaucoup de thé et l'on s'approvisionne à la citerne d'eau chaude qui s'appelait autrefois, le samovar, mais dont l'esthétique n'a plus rien à voir. 

Conversation sur des thèmes divers avec les uns et les autres : les kazakhs seraient encore polygames, parait-il ? Ils auraient encore le droit d'avoir 3 femmes.  Mon voisin du dessus nous fait savoir, non sans une pointe d'humour, que cela lui conviendrait bien ... Il est marié et a un petit garçon. Cette pratique perdurerait dans les familles riches... Vif étonnement de ma part mais, pourquoi pas !!

Une nouvelle nuit s'installera et le matin, je partagerai le petit déjeuner avec la famille Tchétchène qui connait bien Gérard Depardieu et qui l'aime bien .... Au menu : poulet roti, tomates, gâteaux et mes abricots séchés très appréciés.

Les heures et les kilomètres défilent et raccourcissent la durée de notre voyage. Nous aurons pendant tout ce temps, dormi, mangé, discuté.Pendant la nuit, nous avons passé la Mer d'Aral, Baïkonour où j'aurai aimé m'arrêté mais la complication des démarches à Almaty m'a freinée pour engager celles-ci.

Lorsque l'heure du déjeuner arrive, partage toujours avec mon voisin du dessus. Nous étions allés nous ravitailler sur le quai de la gare et au menu : beignets frits et raviolis Kazakhs à la viande, pommes de terre et.... pastèque.

Et l'après midi sera remplie, encore, de discussions : Dieu, les jeunes, la ville d'Atyraw où ils sont étudiants et qu'ils apprécient, la sécurité. Et les Tchétchènes nous rejoindront et nous parlerons de leur pays qu'ils adorent... Plus rien à voir avec ce que nous connaissions avant (pétrole dans la rue... ) depuis qu'ils ont un président qui danse !!!

Les jeunes étaient, également,  intéressés de comparer le coût de la vie en France pour les locations d'appartement, les vêtements et les salaires correspondants. Les zéros étaient nombreux convertis  en Tengé et effrayaient un peu chacun. Difficile pour eux de venir en France et d'assumer notre niveau de vie. Mais, rien n'est impossible, cela restait encore du domaine d'un rêve réalisable, avec le temps...

Nous arriverons à 23h50 à Atyraw. On s'est tous quitté et chacun est reparti dans sa vie.  Gulzeinet m'aidera à trouver le bon taxi pour aller jusque l'hostel, dans le noir de la nuit, dans une ville que je ne connais pas

Et demain est un autre jour ....

DÉPART D'ALMATI

Après 10 jours passés à Almati, ce soir, à 22h30,  le train m'emmènera à Atyraw, ville au nord de la Mer Caspienne et à l'Ouest du pays. Aujourd'hui, ce sera uniquement les préparatifs qui rythmeront la journée. 

Tout d'abord, le sac à la consigne pour être libre de ses mouvements et ne plus avoir de soucis d'accès à la gare. Ensuite, je dois me préoccuper de faire une résa d'hostel à Atyraw car cela n'a pu être possible du gîte. Le manager est toujours invisible. Heureusement, l'hébergement était bien. Je me rapproche des personnes qui m'ont vendu le billet et j'obtiens leur aide sans problème. Je les remercie avec quelques gâteaux trouvés dans les magasins environnants.

Le bazar pour faire les dernières emplettes et  écriture des cartes et post-office pour être sure qu'elles partent du Kazakhstan. La carte postale n'est pas du tout, dans ces pays, un article que l'on trouve facilement. En fait, elles sont surtout vendues dans les postes qu'il faut trouver et ce n'est pas si simple. Très peu de boutiques en proposent ou pas du tout adapté aux voyageurs... 

Pour retrouver la gare, je prends une dernière fois le métro d'Almati. C'est un vrai bonheur ! Une seule ligne et 7 stations. Chacune d'elles est richement décorée avec des écrans  vidéo qui visualisent des clips avec  les chanteurs kazakhs du moment. De temps en temps, il est possible aussi, d'y voir un reportage sur la construction du métro ou bien sur la capitale, Astana. Les stations sont toutes carrelées, brillent de mille feux et sont d'une propreté irréprochable. Les femmes chargées de leur entretien sont là toute la journée et peaufinent chaque endroit. Les escalators sont les mêmes qu'à Saint Pétersbourg et une équipe en place veille à leur bon fonctionnement quotidiennement. Rien à voir avec nous, mais il faut dire que le nombre de personnes qui l'emprunte n'a rien à voir, également, avec le nôtre. Il faut dire, également,  qu'un réseau de bus dessert à peu près les mêmes stations. Certainement, un rêve ou une folie encore du Président. Astana n'a pas de métro....

Je serai à la gare 3 heures avant comme d'habitude et j'aurai le temps de bien comprendre comment tout fonctionne pour être sure de prendre le bon train.  J'adore, également, l'ambiance de la gare avant le départ car les allées et venues des passagers est intéressants et riches d'enseignement sur leurs habitudes et leur façon de vivre : des bagages énormes, des sacs énormes, des provisions pour le voyage... Et puis, petit à petit, les quais vont s'animer des vendeurs de nourritures pour le trajet : des pommes, des pastèques, de l'eau, des beignets, etc., etc. 

A l'heure dite, nous serons tous sur un petit quai, en attente de monter dans le train où le voyage durera 2 jours et 2 nuits : 2 747 km

ESPOIRS ET LIBERTÉ

Effectivement, je ne peux laisser cette situation de mon enregistrement traînée et je vais la régler aujourd'hui avec les deux tampons sur mon document, tel qu'il est demandé. Le comment se raconte et ne s'écrit pas ...

La Banque aussi ne se solutionne pas vraiment et je passerai beaucoup de temps à essayer de leur faire comprendre que la somme plafonnée n'est pas la bonne, sans obtenir gain de cause. Situation très préoccupante lorsque l'on est à l'étranger et  que les espèces sont les seuls moyens de règlement. Je verrai cela à mon retour en France. Je dois mon salut à June qui m'avance 50 § pour les besoins urgents et que je lui rembourserai dès le déblocage.

Et pendant ce temps là, mon visa s'est préparé et je le récupérerai comme prévu, avec un sentiment de liberté qui soudain se réinstalle en moi.

La liberté vous donne des ailes et je me rends compte que rester encore quatre jours à Almati, me sera très difficile. J'en ai fait le tour. Donc, des rêves de départ anticipé prennent forme et je vais les mettre à exécution en affrontant une énième fois les guichets de vente de billets de train pour changement de départ. Je ne vais pas à la gare mais à des guichets autour, beaucoup plus accessibles et dispensant de l'attente déjà évoquée. J'obtiens un billet pour le 1er  août et c'est le paradis. Je vais partir....

Je retourne au gîte en traînant dans Almati pour profiter de cette ville qui dégage un certain bonheur de vivre. Les avenues sont larges et ombragées, des squares, des parcs avec jets d'eau et fontaines rafraîchissantes, des fleurs, des bancs où chacun aime s'asseoir, prendre du bon temps... Almati est une ville tranquille, qui petit à petit apprend à vivre sous d'autres rythmes que ceux qu'elle a connus, il y a une vingtaine d'années. La jeunesse est belle et souriante, avec plein d'espoirs. Souhaitons que cette société de consommation qui se met aussi en place chez eux, évolue positivement et n'entraîne pas les dégâts que l'on connait....



mercredi 28 août 2013

KOK TOBE

Depuis hier, j'ai une nouvelle compagne de chambre, June. Elle est Anglaise et vit au Cathare. Nous échangerons beaucoup sur ce pays et les traditions qui y sont liées.

Que faire à Almati un dimanche quand les soucis administratifs se sont estompés... La regarder de haut. Donc, direction, Koke Tobé, traduction  colline verte, pour nous. Avec June, nous décidons d'y aller. Elle prendra le téléphérique, moi, le bus mais nous ne nous retrouverons pas sur les sommets, comme prévu. Patricia que j'avais croisée à Astana m'avait dit qu'il était très facile d'y aller en bus et surtout le prix n'est pas le même. Effectivement, pour le téléphérique : 1 000 TG, par le bus : 60 TG. Le problème, c'est qu'il faut trouver le bus et cela prend quelquefois du temps. C'est pour cette raison que nous ne nous sommes pas retrouvées avec June. 

Koke Tobé (1100m) est en fait une colline où ont été aménagées des zones de jeux pour les enfants, des jardins, quelques restaurants pour manger et des attractions diverses. Il y a également une tour pour les télécommunications qui permet de la repérer très facilement. On fait très vite le tour du sommet,  surtout si l'on n'a pas d'enfant. Par contre, on peut admirer Almati de haut et être aussi un tout petit peu plus près des sommets enneigés qui entourent la ville. Les meilleures visibilités sont bien sûr celles où la brume se fait discrète. Ce qui n'était pas le cas le jour où j'y suis montée. Qu'importe, le lieu devait être vu...

J'ai pu goûter à cet endroit, dans un restaurant, le Kaumis, boisson qui existe depuis des millénaires dit-on ici et qui est tout simplement un lait fermenté et fumé. De plus, il présenterait plein de qualités nutritives.  J'ose le dire... imbuvable. Je n'en ai pas refait l'expérience et je n'ai peut être pas d'éléments de comparaison, mais j'en resterai là...

Je suis redescendue au gîte sans retrouver June qui arrivera un peu plus tard. D'autres découvertes pour elle de la ville d'Almati où elle vient juste d'arriver...

Quelques discussions le soir autour de la vérification des papiers d'un Français et d'un Irlandais par des policiers Kazakhs qui aurait pu très mal se passer car l'un d'eux n'avait pas son passeport. Après les avoir priés de les suivre dans leur véhicule, pas de poursuites particulières mais des recommandations pour ne pas sortir sans son passeport.

Et je repense à mon enregistrement....

GREEN MARKET

Apres avoir pris quelques heures de repos pour oublier les tracasseries des jours précédents, je vais découvrir la ville d'Almaty.

Le hasard du bus m’entraîne vers le GREEN MARKET, c'est le terminus et moi aussi, je descends. Quelques airs du black market d'Oulan Bator... Il est vrai qu'ici, les bâtiments sont verts et après tout, ce n'est qu'une appellation anglicane. Les kazakhs l'appellent le "Grand Bazar". 

C'est comme toujours, dans un premier temps, le plaisir des yeux. Ici, ce sont les pommes qui sont mises en avant car Almati serait la ville où sont nées les pommes.... Elles sont belles et bonnes et ne ressemblent pas à celles que nous trouvons chez nous : petites, roses/rouges et vert/jaune délicat.

Ensuite, les fruits secs, raisins, amandes, noisettes, abricots, etc, etc... On a envie de tout acheter car ils respirent les saveurs de l'orient. Des épices aussi et des herbes séchées. Des reptiles séchés enroulés sont également présentés mais je n'ai pas eu le courage de demander à quoi étaient ils utilisés ? Ce n'est pas sur le marché que l'on trouve des personnes qui parlent autre chose que le Kazakh ou le Russe.

Et puis, plus loin, ce sont les poissons séchés et un semblant de caviar... La mer Caspienne est aussi Kazakhe.

Le seul où l'on ne reste pas longtemps, c'est celui de la viande. Les façons de la présenter ne nous ressemblent pas, la chaleur ambiante et les odeurs   ne participent  pas à l'envie  de s'y arrêter. Les photos ne sont pas les bienvenues, alors, allons voir ailleurs...

En dehors de toute l'alimentation, nous retrouvons, les vêtements très colorés, les tissus, la quincaillerie, les bassines en plastique et plein d'autres choses que je n'ai pu voir car trop grand pour tout visiter.

C'est là que l'on retrouve l’âme du pays !


OUF !

Après le ramdam des Coréennes, leur départ, je cours au  Consulat....

Pas trop de monde, je suis tout de suite repérée comme n'étant pas Kazakh et il se trouve toujours quelqu'un qui parle anglais et qui vous prend en compte. Et lorsque je suis identifiée "française", je suis toujours  très bien accueillie. Encore une fois, mon cas est pris en considération mais surtout, je demande de ne pas intervenir, sauf si j'ai besoin de traduction.

La première personne appelée, c'est moi. La première personne qui monte les marches du consulat, c'est moi. C'est enivrant après tout ce qui s'est passé les jours précédents. On se sent devenir quelqu'un d'important mais surtout pris en compte. Seule à l'étranger, surtout si loin,  cela peut être quelquefois, la plus grande satisfaction et le plus grand plaisir. 

J'aurai mon visa MARDI..., les portes de l'Europe s'ouvrent de nouveau devant moi !

Je rentre au gîte, je vais respirer, me détendre et envisager le déroulement des journées autrement. Nous sommes vendredi et je dois attendre, mardi ....


2ème JOURNÉE PERDUE

Aujourd'hui, direction le Consulat. Il est 8h et il vaut mieux arriver tôt.

L'endroit où j'étais allée l'autre jour ne correspondait pas au dépôt de dossier de demande de visa. Un "gentil policier" m'accompagne courtoisement  au lieu prévu...  Tout va bien. De plus, il n'y a pas beaucoup de monde, contrairement à ce que je croyais. 

Une personne que j'avais rencontré la veille dans Almaty pour une demande de renseignements me reconnait et est ravie de me revoir et d'entreprendre un brin de conversation avec moi... Super, cela fait patienter. Comme beaucoup, elle rêvait d'aller à Paris et avait d'ailleurs, sa meilleure amie en France. 

Tout est calme et tout va bien. Soudain, il est annoncé qu'aujourd'hui, on ne prend pas les demandes de visas, demain... Le stress me monte. La personne concernée par les demandes ne serait pas là ! A ce moment là, tout le monde s'empare de mon affaire pour essayer de m'aider, surtout la personne avec qui je parlais et qui a vraiment très envie de voir aboutir ma démarche. Bien que je lui ai demandé de ne pas intervenir, elle insiste et à mon insu fera des demandes qui bien entendu se révéleront négatives... Quelqu'un examine mon dossier, me dit que pour les demandes urgentes, c'est friday.... Et les visas de transit, c'est tuesday !!! Tout va pour le mieux. J'en pleurerai. Mon départ est prévu dimanche, je ne vois vraiment pas comment je vais faire, sinon changer tous mes billets. 

Ce que je fais et je retourne voir Aïda qui est comme moi, dépitée !! Elle annulera tout et après avoir planifiée de nouveau tout le trajet, me priera, gentiment d'aller à la gare. Sur le coup, je ne comprends pas mais en fait, elle veut m'éviter de nouveaux frais. Je l'écoute.

Je me rends à la gare et après 2 heures d'attente pour l'appel de mon numéro (et oui !, c'est la gare d'Almati), j'ai un nouveau trajet. Le départ est malheureusement, le 3 août et j'arriverai à Odessa, le 12. Ce qui me semble court pour être à Venise aux environs du 20. Je n'ai pas le choix, j'accepte.

Internet-Café, nouveau dossier, remerciements à Aïda qui a vraiment été très bien et qui a fait l'impasse de sa commission pour que je récupère les frais d'annulation... C'est extraordinaire comme on peut rencontrer des gens super lorsque l'on voyage dans ces conditions, et à tous les niveaux...

Je suis prête pour demain, je rentre au gîte. Changement de chambre pour plus de facilités de répartition des groupes pour le manager. Ça tombe vraiment très mal. Il faut dire que j'avais beaucoup de chance jusqu'à présent car j'étais seule dans une chambre prévue pour 3. Je me retrouve maintenant avec 3 coréennes avec qui je n'échangerai pas beaucoup car elles sont un peu en dehors de la vie du gîte. Elles cuisinent dans la chambre, mangent  par terre sur un tissus, se réveillent très tôt le matin et parlent très fort.... Je ne suis pas contre tout cela mais je ne suis pas d'humeur à engager une communication quelle qu'elle soit.

Je prends ma place sur le haut du lit à étage et je dors jusqu'au lendemain...




BILLETS DE TRAIN

Ce matin là, l'objectif est toujours le même, ESPECES ou TENGE. tengé, c'est plus joli... 

Je m'arrête cependant à l'Office de l'Immigration car au Kazakhstan, il faut se faire enregistrer dans les 5 jours après avoir posé son pied sur le sol kazakh. J'étais en retard de 2 jours car cette formalité ne m'avait pas parue indispensable... Ce n'est pas du tout l'avis de la guichetière que je rencontrerai et elle me demandera 17000 TG de pénalités (50€). Je suis consternée.... affolée, je ne paie rien du tout.... on verra bien !!!

L'agence HSBC n'est pas loin et j'obtiens les espèces demandées. Je remercie très chaleureusement l'équipe qui aura tout fait pour m'aider, y compris le directeur.

Je reprends en main, l'achat de mes billets de train, car, sans la photocopie de mes trajets, entrée-sortie du territoire russe, je ne peux obtenir le visa. Je rencontre une personne qui n'est pas la même que mardi et je suis obligée de tout recommencer. Elle s'appelle Aïda, elle ne parle que le Kazakh ou le Russe et nous ne nous comprenons que pars les noms de villes et les horaires. Au bout du compte, nous arrivons à nous mettre d'accord sur un départ le 28 juillet  et tout ira bien.

Deuxième étape, internet-café pour remplir le formulaire de demande de visa, l'impression et  les photocopies des documents. Tout marche, c'est super.Tout est près pour demain.

Je rentre au gîte et un petit mot de Baptiste affiché sur le réfrigérateur me dit qu'il est parti à Bishkek au Kirghizistan où les formalités sont plus faciles pour obtenir les visas chinois. Almaty est la plateforme pour pénétrer ces pays de l'Asie Centrale : Turkménistan,  Ouzbékistan, Azerbaïdjan, etc.. les frontières ne sont pas très loin. Et puis, on peut rentrer au Kirghizistan sans visa, ce qui est exceptionnel dans cette partie du monde et qui facilite certains parcours, notamment, l'entrée en Chine.

Bon voyage, Baptiste...

UNE JOURNÉE PERDUE

Départ de bonne heure pour le distributeur HSBC qui me remettra (normalement) des espèces sans payer de frais. C'est l'avantage de cette banque, soi disant, mais je vais vite être soumise à ses limites.

Effectivement, pas d'espèces car je suis à la limite plafonnée. Ce que je ne savais pas ou que j'avais oublié. Donc, pas de Tengé. Je décide d'aller à la gare pour comparer les horaires et les prix et, également, essayer d'autres distributeurs qui ne soient pas HSBC. Même réponse.

Panique à bord, la journée commence mal ! 

J'essaie quand même les horaires pour les trains mais après avoir pris le numéro qui sera appelé pour rencontrer une "charmante guichetière très aimable et avenante", j'attendrai 1h30 et je repartirai bredouille...

Je me décide donc d'aller à l'Agence HSBC d'Almaty à qui j'explique mon problème. Je rencontre des gens charmants, à l'écoute et qui feront tout ce qui est en leur possibilité pour m'aider. Sauf que l'agence de Compiègne ne fera pas la même chose et que je serai obligée d'attendre le lendemain (jour de mon déplafonnement)  pour avoir les espèces nécessaires à l'achat de mes billets. On s'apercevra plus tard que le plafonnement se fera à la moitié de la somme prévue... A régler au retour !

Je suis dépitée... très mauvaise journée et en plus, il fait très chaud...

L'après midi n'était pas terminée. J'en ai profité pour repérer le consulat Russe qui me verrait bientôt pour le visa.Il vaut mieux prendre ses précautions pour ne pas perdre de temps. Même sur place, difficile d'obtenir les informations concernant les jours ouverts pour le public et les horaires. Au travers d'un audiophone, quelqu'un me dira quelques phrases  inaudibles en anglais  où je comprendrai, "close tomorrow, open thursday, perhaps Friday".... Bref, j'ai peut être compris ce qui m'arrangeait, je n'irai pas demain car je ne serai pas prête.

Je rentre au gîte et échange ces péripéties avec Baptiste qui aura presque eu les mêmes galères avec le consulat chinois. Pas faciles les visas.... On peut se demander pourquoi !!!


ITINÉRAIRE POUR QUITTER LE KAZAKHSTAN

Apres une bonne nuit de récupération, j'envisage le plan VISA. Tout d'abord, chose indispensable, il faut que je mette en place le trajet, ce qui n'est pas facile lorsque l'on ne sait pas comment les villes sont desservies. C'est là que je repense à mon guide "le petit futé" oublié dans la voiture de Pavlodar et qui me serait d'une telle utilité maintenant. Bref, il faut que je me débrouille.

Je vais donc à l'Office de Tourisme, et oui !, il y en a un... Mais il faut le trouver. Et je ne sais pas pourquoi, j'ai un mal fou à me repérer dans cette ville pourtant qui a des rues bien parallèles et perpendiculaires, tracées à l'époque où le rectiligne était le plus simple. Je le trouve enfin mais il est vrai que sur le plan, il n'est pas indiqué tout à fait à l'emplacement réel. Le parcours ne me sera pas tracé par l'agent qui me reçoit mais plutôt par l'agence qu'il m'indiquera. A partir de là, je saurai comment et à quelle heure, je peux voyager. Leur proposition est très chère. J'envisage des étapes, mer d'Aral, Turkménistan mais les prix sont liés à leur statut d'agence. Donc, je vais réfléchir et trouver une autre solution. 

Sur le chemin de retour, en allant prendre le métro, j'aperçois des bâtiments qui pourraient ressembler à une gare... Comme je suis intriguée, je vais voir de plus près et je découvre plein de petits comptoirs qui vendent à bas prix, des places d'avion, de bateau, et de train... Ils présentent l'avantage d'éviter la queue et le nombre important d'acheteurs de billets en gare. Je me renseigne et selon la même trame et les mêmes horaires, les prix ne sont pas du tout les mêmes mais, en absence d'espèces suffisantes, je ne peux conclure.

Je reviendrai donc demain avec le montant prévu. Cela me parait bien. 

vendredi 9 août 2013

ALMATI

Arrivée très tôt  à Almaty. Mon voyage se fera en compagnie de 2 kazakhes et d'un russe qui parait avoir des idées bien arrêtées sur la France et ses positions dans le monde. Encore une fois, dommage de ne pas connaitre le russe. Traversée de la steppe kazakhe, rien à voir avec la Mongolie. Plate et complètement grillée par le soleil. De temps en temps, un animal, chameau, cheval... Hyper triste. 

Trouver un bus est le parcours du combattant : pas de numéro, pas de trajet, pas d’arrêt... Je vais prendre un taxi car le gite est trop loin et je ne pourrai pas y accéder à pied.

Apres avoir traverse une ville aux larges avenues très ombragées, je suis arrivée dans un gite encore endormi, en travaux et avec un manager invisible. Je m'installe au coin de la table et j'y resterai jusque 14h car c'est l'heure à laquelle on vous livre votre lit. 

Peu importe, j'ai discuté avec chacun de ceux qui venait prendre le petit déjeuner, en partance pour une destination ou arrivé de l'autre bout du monde. 

L'apres midi, je ferai une première approche de la ville avec Baptiste, français en voyage pour des destinations lointaines. Il fait froid, il pleut... bref, suis-je en Asie du Sud ?

Demain, opération VISA, de nouveau.... indispensable pour prendre l’itinéraire de retour prévu.

ASTANA

Arrivée a Astana, sans hébergement,  je trouve la seule auberge de jeunesse qui existe grâce a Eric qui tenait un guichet d'information à la gare. Il m'accompagnera et en traversant la ville en voiture, je vois déjà le contraste avec tout ce que j'ai vu jusqu'à présent : une ville futuriste dans la steppe, des buildings qui veulent tous être le plus beau, le plus nouveau, le plus avant-gardiste, le plus imposant.... surprenant, mais on s'y fait.

Les habitants, dès qu'ils savent que vous venez d'arriver à Astana, vous posent la question rituelle : vous aimez ? Au début, pas encore remise de ce contraste saisissant, je ne savais pas quoi dire. Peut être oui, peut être non. Maintenant, je sais que c'est OUI. Pourquoi pas !!!  C'est le "bébé" du Président, Noursoultan. Nazerbayev. Les habitants d'Astana ne portent pas tant que cela ce projet et ont du mal à accepter un tel bon en avant. Du moins, ceux que j'ai rencontrés.  C'est un bonheur pour les architectes qui veulent se faire la main et rivaliser de créativité. 

Pour moi, Astana = Visa et ma seule préoccupation va être de savoir comment. Donc, Ambassade de Russie, infos mais impossible pour moi de me projeter et d'imaginer l’itinéraire de si haut (au Kazakhstan). Donc, décision est prise d'aller à Almaty,  j'envisagerai mieux les parcours et je verrai avec le Consulat sur place

Un billet de train est trouvé, je pars le matin à 10h et je passerai une journée et une nuit entre Astana et Almaty, le nord et le sud.

KAZAKHSTAN

Le chauffeur va rouler un certain temps la nuit, dormir, et repartir le lendemain. Tout le jour, je vais scrutter l'horizon en pensant voir la frontière, mais en vain, nous ne l'atteindrons que vers 17h. Je n'avais pas de carte de la Russie et je ne pouvais suivre la route. En fait, nous sommes rentrés très au Nord de la Russie  et avons parcouru beaucoup de kilomètres en Russie. Il est vrai que le deal était Astana.

Bien vite, je me suis rendue compte qu'il ne serait pas possible d'atteindre Astana dans la journée, nous roulions déjà depuis 2 jours. Nous avons repasse un 2eme deal : je reste dans la famille le soir et le lendemain, je prends le car de Pavlodar à Astana. Cela me va très très bien...

Apres la frontière kazakhe que nous avons passée rapidement et sans encombre, quelques petits chemins de traverses,  et soudain, au milieu de nulle part, à un carrefour de pistes, la famille était là pour les retrouvailles : embrassades, pleurs de joie et l'on se suit jusqu'au village. 

Dans la maison, une table avec plein de petites choses a grignoter et le thé. Super ambiance. Je prendrai le repas dans la maison qui va m'accueillir pour la nuit. Nous mangeons dans le même plat, nous buvons du thé et mangeons du yaourt fait par la maitresse de maison. 

C'est l'accueil Kazakh et je ne regretterai pas ma nuit d'hostel.

Le lendemain, gare de Pavlodar, Bus a 9h45 et je serai a Astana, a 17h


mardi 6 août 2013

DEPART POUR LE KAZAKHSTAN

Nous allons rallier le Kazakhstan dans une espace allongée, très chargée, dans le coffre, sur le toit et la où  il y a de la place. Egalement, un couple jeune, une famille avec 4 enfants, le chauffeur et son oncle. Le décor est dressé...

Première étape, la frontière Mongole. Mais premier arrêt à la sortie d'Olgii, rencontre de la famille du chauffeur, échange de passagers (nous n'avons pas vu lesquels) et petits gâteaux,  fromages et ... VODKA (il est 7 h du matin). C'est important car les toasts portés sont a l'intention des voyageurs et le bon déroulement du voyage. Astana est à 1500 km.

Nous repartons : derniers paysages de la Mongolie jusqu'à la frontière, toujours aussi beaux. Nous allons commencer le passage des frontières, avec attente  sur chacune d'elles. Nous devons en passer 3. Celle de la Russie aura la palme car, en plus de l'attente, tous les cartons, contenants divers et varies, seront ouverts et contrôlés par les douaniers russes... Dure épreuve !!! mais cela fait partie du voyage. Nous quitterons la frontière russe à 16h... et ce sera le début  du voyage.

Nous atteignons le village russe dont je ne me souviens du nom et Clémentine rejoindra Hugo qui fera du stop avec elle jusque Novossibirsk.

Je vais continuer seule avec mon équipage et la nuit qui commence à tomber.


OLGII

OLGII est le dernier Aimag (province) à l'Ouest de la Mongolie. La vie est un peu différente ici du reste de la Mongolie car une forte proportion de Kazakhs y réside. 

Donc, je ne croise  pas tout a fait les mêmes personnes et l'on sent, ici, comme un petit air d'Orient... Le marché, déja, avec ses couleurs, ses odeurs, ses échoppes dans la pure tradition orientale,  ses femmes aux traits fins, les situations, l'exotisme.  La Mosquée qui est tout à côté de la guers que j'occupe. D'ailleurs, c'est une guers Kazakhe, pas tout a fait les mêmes que les Mongoles. Plus grande et avec des aménagements intérieurs différents.

Olgii, aussi, est au pied de l'Altai, chaîne de Montagne ou s'épanouit le plus haut sommet mongole. Elle attire beaucoup d'adeptes de treks et de hauts sommets. C'est là, également, que nous rencontrons les aigliers qui dressent les aigles pour la chasse. Je ne m'y arrêterai pas assez longtemps pour approfondir tout cela. De plus, la peste bubonique sévit sur les troupeaux et les déplacements sont très limités pour la population. La frontière sera d'ailleurs fermée tout le week end pour cette raison.

Au petit matin, après une bonne nuit, j'ai rencontré Clémentine, Israélienne née en France mais qui vit aujourd'hui a Tel-Aviv. C'est avec elle que je vais étudier comment passer la frontière Mongole pour aller au Kazakhstan. Pas vraiment le choix, la Russie est incontournable. Il nous faut maintenant le véhicule et nous le trouverons en allant au marché, des chauffeurs sont là pour proposer leurs services et nous déposer là où l'on souhaite aller. Pour moi, ce sera Astana, pour Clémentine, la première grande ville Russe que nous rencontrons car elle doit rejoindre Novossibirsk pour prendre un avion pour Tel-Aviv. Le voyage est fini pour elle.

Départ a 6h30 demain matin. C'est une dernière nuit en Mongolie...


lundi 5 août 2013

BUS OULAN BATOR - OLGII

Je rejoins la Gare du Dragon grâce a un taxi volontaire trouve par le fils de Bilegt qui m'accompagnait a cet effet. Une personne qui sortait tranquillement son 4x4 du garage a été sollicite et il a accepté après réflexion car l'endroit était quand même assez éloigné de là où nous étions.

Dans un UB tres embouitellé, nous rejoindrons la Gare du Dragon. Nous sommes à la veille du Nadam et beaucoup de Mongoles ont rejoint la capitale pour ces festivités. Le Nadam est une fête nationale Mongole qui célèbre le cheval, les troupeaux et les cavaliers. Les jeux qui sont à l'honneur.  Nous roulerons au ralenti et mon chauffeur  m'aidera ensuite à trouver le départ du car. Tout est ok, je n'ai plus qu'à attendre...

Je découvre, petit a petit, le lieu qui va être mon univers  pendant  48h !!! Je m'attendais à un car beaucoup plus confortable que le premier, vu la durée du trajet. C'est le contraire : tout petit, plein de bagages un peu partout, des banquettes pour 2 sans appui tête ni séparation, des cartons sous les pieds, 2 chauffeurs qui n'en ont pas l'air, bref, wait and see, je n'ai pas d'autres solutions ...

Mon sac est rentré et  plein d'autres encore alors qu'a 14 h 30, le bus est plein. Les chauffeurs s'emploient a charger, dissuader, refuser. Il semblerait que certains  veulent faire partir des cartons sans accompagnement. Ils sont dirigés vers des responsables qui doivent donner leur accord mais bien souvent,  ils ne reviennent pas.

Le bus partira a 16h30, aura attendu les retardataires et mieux encore, retrouvera  sur la route 2 d'entre eux qui ont rate le depart parce qu'ils sont alles boire un verre  ou deux... alors qu'ils étaient enregistres. Nous étions a une vingtaine de kilomètres d'UB, sinon plus...

Ce bus est surtout composé de Kazakhs, l'aimag d'Olgii étant surtout peuplé de Kazakhs. C'est un accord particulier entre le Kazakhstan et la Mongolie au moment de la détermination des frontières.

Nous allons rouler jusque 23 h avec de petits arrêts de temps en temps. Pour le moment, c'est un stop restaurant et 2 passagères vont m'accompagner très gentiment, sans que je leur demande : restaurant, toilettes,etc. Elles ne parlent pas l'anglais et la communication sera très limitée.

On repart, et il va falloir dormir dans cet inconfort. Mais, une ambiance très sympa dans ce car fait oublier tous les problèmes et tout le monde s'adapte. Une vidéo est quand même là et des chanteurs alterneront avec des comiques à la grande satisfaction de tout le monde (pour moi, il n'y a que les images)

Le jours se lève  vers 4 h.On se sent déjà mieux quand il fait jour, on a l'impression d'avoir dormi. Le chauffeur se débat avec la piste car les fortes pluie de la nuit ne rendent pas la conduite facile.

Nous roulons longtemps, une partie ouest du desert de Gobi.  Un arrêt, a l’unanimité, est prévu dans une guers restaurant. Je suis présentée comme touriste, tient ça revient... Je mangerai un plat de nouilles comme tout le monde,ne prendrai pas un thé au lait salé, et de ce fait, je paierai 50Tg de moins que chacun. Govar, psychologue a UB,veille sur moi... L'épicier ne me dira pas pourquoi il n'aime pas les français et celui qui m'annonçait en tant que touriste, ne me dira pas non plus, pourquoi aussi, il n'aime pas les touristes.

Et l'on repart. Et l'on roule.... et l'on roulera toute la nuit, avec un arret demandé par moi après un bruit énorme suite au passage du bus dans un énorme trou,  je suppose, et non maîtrisé par le chauffeur. De la fumée me semblait sortir au niveau du réservoir à essence au dessus duquel j'étais assise. Examen attentif des chauffeurs, et l'on repart ... Je comprendrai ensuite que la fumée n'eétait en fait que la poussière soulevée par notre passage !!! Ouf ....

Le jour se lève et l'Altai s'offre a nous. Des montagnes au relief important et aux couleurs rougeoyantes.
Nous nous arreterons  et je pourrai prendre quelques photos.

La bonne humeur et les rires sont toujours là, quelque soit la diversité des occupants de ce bus et du degré de fatigue.

Un arrêt restaurant est prévu et, un arrêt toilette dans la rivière... Incroyable, mais vrai, nous sommes dans un bus de lignes regulières d'UB et l'on se croirait dans un car de colonie de vacances !! 

TROP SUPER CE VOYAGE, il restera, sans doute, un de mes meilleurs souvenirs.

Nous arriverons a Olgii en fin d'apres midi et Gouvar me proposera de m'accompagner à la Guesthouse réservée. Heureusement, car la réservation ne fera pas l'affaire pour moi, trop isolée et une sensation d’insécurité se fait sentir pour moi liée certainement à la fatigue du voyage. Je vais donc dans l'autre et c'est là que je passerai mes derniers jours en Mongolie...

dimanche 4 août 2013

BLACK MARQUET

Le lieu incontournable d'UB où l'on fait ses emplettes dans le plus pur style du pays : habillement, ameublement guers, pulls  laine de yak et cachemire, tissus, alimentation, bottes, chapeaux,  etc, etc.

J'ai de la chance, car il se trouve a 15 mn a pied de la guesthouse. 

Beaucoup de monde et il y règne une grande effervescence. Il est le lieu aussi favori des pickpockets. Il faut donc toujours être sur le qui-vive et faire très attention. Deux tentatives à mon égard sans réussite.. ouf ! mais que d'émotions !!! 

J'y suis restée facilement 4 h car un très violent orage s'est abattu sur le marché ce qui m'a obligé d'y séjourner le temps que les trompes d'eau s’arrêtent. J'ai pu flâner et marcher dans toutes les allées, même l'alimentation ou l'on a envie de tout acheter, sauf la viande, et ou traîne une odeur d’épices qui émoustillent nos papilles. Il y a déjà comme un parfum d'Orient...

Les bâches regorgent d'eau et les commerçants s'affairent pour les libérer de leur contenu avant qu'elles ne cèdent sous le poids. Systeme D : un manche a balai pour indiquer la direction et un torrent d'eau se fracasse dans les allées du marche après quelques alertes du protagoniste en direction des chalands qui passent... Et tout cela dans le rire et la bonne humeur... Un plaisir à regarder mais a surveiller aussi  !!!

Je rentre assez chargée, un petit dîner de l'alimentation local à partager et harassée de ce long moment a flâner et regarder.

ULAN BATOR BIS

Arrivée a UB a 6h du matin après une nuit en car, entrecoupée d'arrêts. Réveillée avec le jour et je peux encore admirer ces paysages superbes dans une région où je ne suis pas allée.

Je trouve mon bus, le sens, et j'arriverai seule à a la Guesthouse de Bilegt et Mejet, les organisateurs  du périple en Mongolie et mes premiers hébergeurs lorsque je suis arrivée à Oulan Bator la première fois.

J'y rencontre des français qui, comme moi, sont en transit. Julien qui fait le tour du monde  a vélo, Charles qui fait un séjour en guers et une rando cheval, Hélène et son fils qui viennent de Belle-Isle pour un trip a cheval en Mongolie.

Plus tard, s’arrêteront également 2 suisses qui ont terminé leur séjour, et également, 2 québécoises qui repartent.

Journée tranquille pour récupérer le voyage en car et pour se préparer à la journée de demain qui sera consacrée uniquement au shopping.

J'accompagne Hélène et son fils au bus pour acheter mon billet pour Olgi. et je partirai le 10 juillet a 15 h : trajet de 2 jours et 2 nuits...

D'ici là, je vais retourner faire quelques courses au magasin d'état, et rassembler le maximum de choses pour faire deux colis et les envoyer en France pour me libérer du chargement.

Je commence à me préparer psychologiquement pour faire ce voyage de 2 jours, 2 nuits en car, d'Est en Ouest, environ 1500 km de pistes.

BUS MORON-OULANBATOR

D'un coup, je me retrouve seule a attendre un bus qui est déja là... Le billet avait déjà été acheté et mes bagages sont mis en soute. Le car est relativement confortable et pour 18h de trajet, je pense que cela va le faire.

Je prends ma place vers 15h30, le départ est fixe a 16h30, nous partirons à 17h30... C'est comme cela chez les Mongols, l'heure n'est qu'indicative, nous partons quand tout le monde est là...

Premier arrêt, 100 mètres plus loin pour faire les courses à la supérette... ou il n'y a presque rien. On achète pour le trajet : eau, des petites choses a grignoter, etc... 

Et puis,on part pour de bon : un car de 60 personnes comme on les connait chez nous, va prendre les pistes comme nous, nous prenons la route. Cela parait normal et tout le monde est content.Cela durera un certain temps, car 200 km avant Ulan Bator, la piste est asphaltée.

Arrêt restaurant  vers 22h pour le repas dans un lieu invisible a l’œil nu... En fait, j'observe le déroulement des choses pour comprendre ce qu'il se passe  et j'enchaîne de la même façon. 

Et puis,dans la nuit, il y aura les arrêts qui se font sans aucune gène mais pour moi,occidentale de base,c'est plus difficile et je n'y participerai pas.

Tout au long du trajet, il y aura la musique mongole que chacun fredonne. 

On me regarde, surpris, que je me trouve là... Je suis dans leur univers et non dans celui des touristes. Je mettrai un certain temps avant de comprendre que je ne suis pas dans cette catégorie. Je ne me sens absolument pas touriste, et surtout pas, je suis voyageuse... Nous ne sommes pas dans les mêmes contextes.

KOVSGOL

Vers 17 h, après une journée de route, nous atteindrons le lac, tant convoité. On l'appelle aussi, le lac bleu.

Première surprise : très touristique. Je m'attendais à un lac beaucoup plus sauvage. C'est un lieu très investi par les Mongoles pour leurs loisirs  : camping, feu de bois et grillades, cheval,etc. Il a l'aspect pour nous d'un lac amenaée le pou les loisirs avec bungalow en bois colores et très jolis, style Datcha ou Isba. Il est vrai que la Siberie n'est pas très loin, à  l'extrémité nord du lac. Mais, il est quand même beau et immense.

Deuxième surprise : il n'est pas bleu mais il est vrai que le temps est gris....

Soiree autour du feu et au petit matin, orage.

Le lendemain, journée libre pour ceux qui ne font pas de cheval,dont moi. C'est très bien,cela permet un peu de repos et la contemplation du paysage.

Nous quitterons Kovsgol pour une fête des Rennes dans un village voisin. Nous ne rentrerons pas mais de loin, les habits sont magnifiques de par la richesse  des couleurs et le chatoiement des tissus.  Sur la route, nous verrons une célébration chamaniste (de loin, bien sûr, et discrètement) au bord du Lac. Pas de photos mais 4 chamanes tambourinent et s'animent physiquement à tour de rôle. Bien sûr, le sens de tout cela nous échappe. 

Retour sur Moron et j'abandonne le groupe pour retourner sur Ulan Bator. Pour moi, la Mongolie n'est pas finie mais pour entreprendre la traversée d'Est en Ouest, il faut partir de UB. Je suis presque en son centre, mais, je vais devoir faire un retour en arrière. Les bus, pour quelque direction que ce soit, partent tous d'Ulan Bator et ne prennent aucun passager sur le parcours. C'est ainsi...


MORON


Aujourd'hui, nous roulerons toute la journée et nous ne serons que sur les pistes. Nous traverserons de super paysages, nous verrons de super cavaliers et de super troupeaux. Nous descendrons aussi du vehicule pour aider le chauffeur à monter certaines cotes très pentues.

Un très bel arrêt pique nique au milieu des mélèzes et au bord d'une rivière nous permettra de voir comment un cavalier (ou un gardien de troupeau) fait passer la rivière a deux chevreaux égarés... Tout un art.

Le soir, camping, toujours au bord de la rivière qui permettra quelques petits lavages.

Nous atteindrons Moron le lendemain.  C'est aussi une capitale d'Aimag, c'est a dire,de région. Une grande effervescence y règne. C'est une ville très peuplée et animée, je rajouterai, agitée. Comme d'habitude, Internet, quelques courses, distributeur et petit resto local.

Nous roulons vers le lac de Kovsgol.


LAC BLANC

Apres un départ mouvementé, nous trouvons l'endroit pour le petit déjeuner : près du lac et loin des moucherons, et oui, c'est possible.

Aujourd'hui, nous marcherons bien sûr autour du Lac et nous observerons les oiseaux migrateurs, à qui nous ne donnerons pas de nom car inconnus chez nous. Mais qu'est ce qu'ils sont beaux et leur environnement a leur égal.

Nous avons notre vehicule d'assistance qui nous rejoint tous les kilomètres : facile.. C'est comme pour le volcan, les Mongoles s'y promènent beaucoup mais surtout parce que c'est un endroit de pêche très réputé et les pêcheur ont tout ce qu'il faut pour être a la hauteur de cette réputation. L’après midi, même chose, mais cette fois ci, ce sont les collines que nous franchirons avant que l'orage nous rejoigne, juste avant de retrouver notre véhicule. Nous garderons quelques traces du début de la pluie que nous éviterons de justesse. Ouf, le camion n'était pas loin....

Vu le temps, nous décidons de ne pas camper. Pas de problème en Mongolie quand cette idée vous passe par la tête et que des guers se dessinent a l'horizon : on leur demande tout simplement s'il est possible de dormir chez eux. Et bien, OUI...  même à 6. Muj leur a simplement demandé, il ne les connaissait pas et ils nous ont accueillis dans la plus pure tradition mongole.

Trois guers font partie de la même famille : tout d'abord, celle qui est consacreé a la cuisine, une autre pour les parents et la troisième pour le jeune couple. Muj nous dira qu'il s'agit d'une famille aisée, vu le nombre de guers.

La maîtresse de maison mettra la leur à notre disposition et se retranchera dans celle qui fait office de cuisine.Nous nous installerons donc là. De temps en temps, quelqu'un passe, on offre du thé mais nous  ne pourrons communiquer par les mots,seulement par les gestes, les sourires, les regards.Une petite télé en noir et blanc branchée sur une batterie reliée a des panneaux  solaires sera consultée de temps en temps par le Maitre de maison. On dirait les infos...

Nous avons decide aujourd'hui de manger nos bols de soupe rapides. Plus simple dans ces conditions. Les maîtres de maison les partageront avec nous. Et puis, ce frugal repas sera suivi d'une dégustation de vodka, fallait bien, quand même...

Voici comment il est procédé : le maître de maison remplit un petit verre  et l'offre à la personne qui est sur sa gauche (c'etait moi...), elle en boit une gorgee ou plus et redonne ce petit verre au maître de maison qui le complétera de la quantité bue  et le repassera à la personne suivante, ainsi de suite. Chaque verre sera entrecoupe d'une chanson.... Bien entendu, ce sont les chants mongoles qui ont eu notre préférence. SUPER SOIRÉE, pleine d’émotions et de traditions qui resteront dans ma mémoire.

Le lendemain, nous avons tout rangé, salué nos hôtes, remis les petits cadeaux d'usage  et nous avons repris la route.

TSETSERLEG, TERKHIN, TSAGRAN LAKE

Nous rejoignons la grande ville de l'aimag, Tsetserleg. Comme d'habitude, douches, intenet, courses, espèces et l'eau. Un petit resto de nos mets favoris, buzz et K... Nous montons les marches qui nous conduisent au temple, mais notre découverte s’arrêtera là : ruban rouge, nous ne pouvons y accéder pour raison de travaux.

Donc, direction,le LAC BLANC. Un péage pour la route, ce ne sera pas la piste aujourd'hui, mais l'asphalte.Nous atteignons notre vitesse de pointe : 60km/h... Pour la première fois, nous apercevons des restes de neige sur quelques sommets. Nous sommes dans la partie nord de la Mongolie et les régions traversées sont d'origine volcanique.

Avant d'atteindre le LAC BLANC, visite d'un cratère d'un ancien volcan. Tout ce qui nous entoure est noir, ça change. Les Mongoles aussi font la balade, nous en rencontrons quelques uns qui prennent le temps de visiter pendant leur congés.

Le lac est là, majesteux, immense. Nous le découvrirons mieux demain car le soucis est de trouver l'endroit ou nous planterons la tente et nous l'avons : juste devant le lac (étonnant, non) un peu surélevé pour mieux l'apercevoir. Au fait, bien sur, il n'est pas blanc... il faut revenir l'hiver. Mais certains confirmeront que la glace n'est pas si loin car l'eau en garde encore quelques traces que les maillots de bain n'empêcheront pas de ressentir.

Notre chauffeur, MUJ, passera une mauvaise nuit car des amis un peu trop alcoolisés lui créeront quelques soucis au niveau de la place de camping. Nous serons obligés de décoller très vite le lendemain matin.Il faut bien un peu de piment dans le déroulement des choses si tranquilles et organisées...