samedi 31 août 2013

CHISINAU - BUCAREST

Après 6 heures de bus, j'arrive à la gare routière "nord" de Chisinau, et je vois comment en partir au plus vite. Au guichet des informations, et après avoir discuté avec un couple français rencontré dans le bus, le plus simple serait de rejoindre, Bucarest. Effectivement, cela me semble bien.

Je vais à la gare du "sud", comme annoncée,  mais je vais apprendre que les cars pour Bucarest partent de la gare du "centre". Je vais m'y rendre et trouver le bus pour Bucarest. Il part à 17h et j'arriverai à 22h50.

La traversée de l'Ukraine en train et bus, et de la Moldavie en bus, laissent entrevoir au travers des paysages et  des villages traversés, une certaine pauvreté. Elle n'apparaît pas aussi flagrante dans les capitales qui certainement proposent plus de travail que les campagnes.

Mon arrivée à Bucarest fut simple : descente du bus, en pleine nuit, sur les bords d'un trottoir où la gare routière est à peu près invisible. Pas grave, je me rapproche d'un petit groupe qui attendait. Quelques échanges pour constater que nous n'allons pas dans la même direction mais un taxi arrive et aurait, apparemment, toutes les solutions... Je l'écoute attentivement et je vais accepter ce qu'il propose : aller voir les bus Eurolines et ensuite, si pas satisfaisant, la gare ferroviaire. C'est là où je vais aboutir car aucune information pour les bus. Toujours chaperonnée par mon chauffeur de taxi, j'apprends qu'un train partirai à 5h40 et irait jusque Timisoara. De là, il est possible d'avoir une correspondance pour Belgrade. Après d'intenses réflexions, je choisis cette solution. Elle me fait, effectivement, progresser vers l'Ouest de l'Europe et me rapproche de Venise. Mon chauffeur de taxi est très content de m'avoir aidé et l'addition s'en ressentira largement... Mais, bon, quelquefois, c'est nécessaire...

Contente de mon choix,  j'ai pu réserver un gîte à Belgrade pour passer une meilleure nuit, le jour suivant. Cela veut dire que je vais voyager toute la journée, mais, qu'importe, j'avance et ce n'est pas plus fatiguant que cela.

J'ai quand même vu à Bucarest, by night, ce gigantesque palais stalinien de Chaousecu, illuminé et qui a été, depuis, affecté au Parlement roumain.

Une nuit blanche à la gare de Bucarest mais ce n'est pas grave et cela a passé relativement vite. Je ne m'en suis pas trop aperçue. Des voyageurs quand même à toutes les heures de la nuit qui prenaient des trains  et la gare restait très animée.


ODESSA

Après avoir passé 2 nuits et une journée et demi dans le train, l'arrivée se fait à Odessa vers 10h.

Dernier voyage en train couchette et celui-ci ne fut pas des plus agréables en raison de la chaleur. De plus, passage de la frontière ukrainienne, wagon immobilisé en plein soleil et interdiction de bouger par notre provodnick, très scrupuleux d'appliquer le règlement quelqu'il soit. Et puis, le hasard m'avait donné une couchette supérieure, donc pas facile pour le confort : partage de la table et de la couchette du bas en journée. Trois copines se rendant à Odessa occupaient les autres places. Les échanges ne furent pas simples car elles ne parlaient pas l'anglais. Pour elles, j'étais un "héros" de vouloir prendre le bus à Odessa....  Je n'ai pas compris pourquoi ??? Ils sont comme tous les autres ! Des pleurs et cris de contestation  d'enfant également seront en fond sonore toute la journée !!! Heureusement, le wagon se videra presque totalement dans une ville dont je chercherai le nom et il ne se remplira plus jusque Odessa. Après avoir demandé à notre cher provodnick de changer de place et son refus, je m'installerai quand même en bas sur une couchette libre avec l'adhésion de mes plus proches voisines qui me conseillent de ne pas l'écouter .... Ce que je fais et tout se passera bien !!!

Une chaleur étouffante aussi à Odessa. J'essaie de comprendre comment circulent les trains mais j'y renonce et reviendrai plus tard. Je préfère aller au gite. Bus repéré, aide d'une gentille jeune fille pour trouver le gîte et mon sac se trouve propulser au 4ème étage grâce au bras vigoureux de deux jeunes qui arrivaient en même temps que moi... Facile ! Installation, douche et je commence à planifier le voyage qui doit me faire arriver à Venise, aux environ du 20 août. Ce n'est pas une mince affaire...

Pour commencer, le trajet que j'avais prévu en passant par Constanta et Varna m'oblige à attendre mercredi pour décoller de Odessa. Trop... Les conseils d'Adam, gestionnaire de la Guest house,  me permettent de changer l'itinéraire et de passer par la Moldavie pour rejoindre Chisinau, sa capitale où de nombreux bus, trains, avions, etc existent pour toutes les destinations. Je suis convaincue, j'irai. Je me rends à la gare des bus où j'achète mon billet pour le lendemain matin : 8h20, départ.

Tout va bien, je peux aller faire un tour à Odessa. Je suis surprise par son effervescence, et je constate que celle ville est très animée, kitch sur certains points mais très agréable. Jardins, monuments et surtout ce fameux escalier du film, le Cuirassée Potenkine (film muet de 1925), où un landau avec un bébé dévale les 192 marches et 10 paliers qui le composent après que sa mère est subi les balles des soldats russes : une scène culte du cinéma que tout le monde ou presque, connait... Je le descends et le remonte avec beaucoup de respect et d'admiration....

Le port d'Odessa, effectivement, est juste à ses pieds et draine, lui aussi, énormément de touristes !!!

Je quitterai Odessa comme prévu à 8h20, le lendemain,  après avoir dû revendiquer très fermement une place dans le bus selon ma réservation.  Mon billet comportait une erreur et, bien entendu, je n'avais pu la détecter en raison de mon incapacité à lire le cyrillique qui est encore différent de celui pratiqué en Russie. Bref, le départ ne fut pas facile et j'ai dû me faire entendre très très fort pour que le billet soit modifié, en affirmant que, quoiqu'il en soit, je monterai dans ce bus. Heureusement, le chauffeur prit fait et cause pour moi et m'accompagna pour effectuer les démarches nécessaires. Bien entendu, c'est moi qui paierai les frais de modification (7€) car  mon billet fut traité comme un changement d'horaire  alors qu'il avait été mal établi par la guichetière... 

Il faut dire que le stress me montait largement car il était très difficile pour moi d'estimer le temps du trajet jusqu'à Venise et je ne voulais, en aucun cas, rater le rendez-vous...


VOLGOGRAD

Arrivée à Volgograd tôt le matin dans une gare du pure style stalinien. J'essaie de changer, encore une fois, mon billet afin d'arriver plus tôt à Odessa mais tentative veine, il n'y aurait pas d'autres trains aujourd'hui pour cette destination. Je n'insiste pas et je me dirige vers l'hostel que je trouve très facilement, où je peux me rendre à pied de la gare et qui est superbement situé à deux pas de la Volga. Je ne regretterai pas d'y passer une journée.

Je suis accueillie par Katia et ensuite, Christina qui parle anglais et avec qui, il sera plus facile de communiquer. Installation très confortable dans un appartement des années 50 que l'on peut imaginer collectif à cette époque. Surtout quand on monte les 4 étages et que la cage d'escalier nous révèle son ancienneté.

Connaissance de la ville ensuite avec cette VOLGA, immense, qui est encore plus magique que l'Oural rencontré à Atyraw. Ce fleuve mythique nous renvoie bien toutes ses légendes même si on ne les connait pas... c'est une splendeur. Il est accompagné sur ses rives de jardins fleuris qui mènent, petit à petit, au musée de la bataille de Stalingrad qui fut un événement très important et meurtrié de la dernière guerre mondiale. Le seul regret : aucune explication en anglais, que du russe, russe et russe. On se sent un peu exclu... J'en ferai part d'ailleurs au musée tellement cette visite m'a excédée...

Et puis, cette bataille est commémorée sur la colline qui fut l'endroit où les combats les plus intenses eurent lieu. Une statue,  MAMA KOURGANE (nom de la colline) a été élevée (82 m de haut). Située  en haut d'un escalier monumental, elle  brandit un sabre contre tout ceux qui pourrait venir troubler la paix. de cette superbe ville.. Un nombre important de russes viennent lui rendre hommage.

Tram et retour à la guest'house, quelques courses car le train pour Odessa m'attend ce soir, à 22h30. Repos et préparation des bagages. 

Je quitterai cet hostel avec regret car l'ambiance, l'accueil a été particulièrement chaleureux, surtout de la part de Christina qui essaya vraiment de tout faire pour que mon séjour se déroule au mieux et qui me donna les informations essentielles pour découvrir sa ville.

Merci

ASTRAKHAN

Je voyagerai pendant une nuit avec 4 femmes dont 2 qui partaient en vacances à Astrakhan et un homme qui allait pêcher sur les bords de la mer noire, à Soci.

J'ai remis un pied en Russie et je passe la journée dans cette ville qui est inconnue pour moi. J'y suis arrivée à 7h et je repartirai ce soir, à 20h (heure de Moscou, c'est pour cela que j'ai deux montres).

J'ai mis mon sac à la consigne. De quelle côté aller quand on n'a jamais mis les pieds dans une ville, que l'on n'a pas de plan et que tout est inconnu : à droite, à gauche, tout droit... A gauche...  bonne pioche, c'est le centre.

Astrakhan est aussi coupée en deux par un fleuve. Ici, c'est la VOLGA qui va aussi se jeter dans la mer Caspienne à une centaine de kilomètres. Dès que le fleuve est passé, on rencontre d'autres quartiers. Après avoir laissé quelques isbas délabrées, des maisons cossues, néoclassiques s'offrent à moi. Un plaisir que de traîner dans les rues...  De loin en loin, des coupoles se dessinent vers lesquelles je me dirige.  Je débouche alors sur une enceinte  qui réunit un ensemble religieux de pure beauté illuminé par le blanc étincelant de son architecture... Magnifique. D'autres coupoles dorées m'attireront également de l'autre côté de la Volga vers lesquelles je vais orienter mon parcours du retour.

Il parait qu'Astrakhan est la capitale mondiale du caviar mais je n'en ai pas vu...  un grain. C'est elle, aussi, qui a donné son nom à la fourrure que l'on connait sous ce nom.

Chaleur, chaleur, chaleur.... Je me réfugie dans le centre commerciale climatisée car le train n'est pas pour tout de suite. Et puis, je me mets à la recherche d'une douche car la perspective de la nuit dans le train me préoccupe avec cet air ambiant... Et pourquoi pas à la gare ! Et bien oui, c'est là que je vais la trouver et me rafraîchir. Le bonheur !

Départ pour Volgograd... (ex stalingrad).  Je voyagerai avec une mère et son fils et une jeune qui prendra place dans la couchette supérieure. La nuit ne nous permettra pas de faire connaissance mais le matin, au petit déjeuner, elle m'offrira un pirojki fait maison... Excellent.  Une femme Ouzbèque et son fils quitteront les places qu'ils occupaient pour aller à un  autre endroit indiqué par la proveniska....  Elle est superbe dans ses habits traditionnels et dans ses postures. Elle m'offrira une petite pomme venue de l’Ouzbékistan.




jeudi 29 août 2013

ATIRAW

Après une bonne nuit de récupération, je vais encore faire une tentative pour changer un billet mais il me sera vivement déconseillé de le faire et je n'insisterai pas.

Mes pas vont me conduire par hasard vers le "black market" de Atiraw et je retrouve les mêmes étalages colorés et odorants. Les fruits et les légumes sont magnifiques. Je  prends en photo celle qui a su si bien les exposer et les mettre en valeur et elle se prêtera au jeu en posant pour la circonstance. Super... J'ai de la chance pour cette fois-ci car je vais me battre avec une responsable du marché qui ne voulait pas que je photographie les échoppes de pain... Petit à petit, elle a quand même entendu mes arguments et j'ai pu les garder. J'ai bien fait de résister. 

Une autre fois, je trouverai le marché de poissons ... frais et séchés. D'énormes poissons, dont je ne connais pas le nom, sont étalés au soleil et l'odeur n'engage pas l'achat. Pourtant, je vois beaucoup de client acheter ces gros poissons...  J'aimerai bien savoir comment ils les cuisinent !!!

Il a plu toute la journée des trombes d'eau et les rues d'Atiraw ressemblent à des rivières. Il est impossible de les traverser. C'est comme si les égouts n'avaient pas été prévus... Atiraw, sous certains angles, a voulu se prendre un peu pour Astana.... mais en plus petit. De beaux buildings new look sont répartis le long  des rues et donnent un aspect très contemporain à cette ville qui doit ses richesses au sous-sol, pétrole, gaz et autre minerais. On ne peut l'ignorer, car l’atmosphère sent  le pétrole dès que l'on est à l'extérieur, surtout lorsque des trains de citernes de plusieurs centaines de mètres traversent la ville... 

Atiraw est traversé et coupé en deux par un très beau fleuve : l'Oural. D'un côté, l'Asie, de l'autre, l'Europe. D'un côté, la business ville nouvelle, de l'autre, les quartiers plus populaires. L'Oural se jette dans la Caspienne à une trentaine de kilomètres. Mais, je ne pourrai y aller, à mon grand regret. Autrefois, me dira mon hébergeur, il était possible de descendre l'Oural en bateau jusqu'à la Caspienne, plusieurs fois par jour. Aujourd'hui, plus rien. Dommage, j'étais décidée et j'avais le temps ! Les fleuves russes sont majestueux et la puissance de leurs eaux, invincibles. Une admiration et un respect s'en dégagent aussitôt. Tout de suite nait le rêve, les légendes, la magie dès qu'on les regarde. Je ne pourrai m'empêcher de le suivre dès que je le pourrai jusqu'à l'hostel, attirée par ce qu'il me renvoie... J'y verrai , également,  les pêcheurs qui lancent leur ligne ou leur fil de nylon... 

J'ai visité le musée de la vie traditionnelle Kazakh. Intéressant pour y avoir aussi évoqué la faune et la flore...

Après 3 jours passés dans cette ville à l'Ouest du Kazakhstan et pas très loin de la Russie, je boucle mes bagages et je repars vers la gare. J'arrive 3 heures à l'avance, comme dab, et je peux m'imprégner de la vie qui précède le départ du train.

Pour cette fois ci, mes 3 heures n'étaient pas de trop car j'ai appris que, comme en Russie, les trains étaient à l'heure de la capitale, c'est à dire Astana. C'est le sort des pays qui traversent plusieurs fuseaux horaires en raison de leur immensité...

C'est une notion que nous n'avons pas du tout en France !

TRAIN POUR ATYRAW

Le train arrive déjà chargé de passagers. Je ne sais pas d'où il vient. Peut-être Astana ? Il fait très chaud à l'intérieur des wagons et j'espère qu'avec la fraîcheur de la nuit, la température va se réajuster.

Vu l'heure, tout le monde s'installe pour la nuit et l'on verra demain. Le petit déjeuner se prendra avec mon voisin du dessus avec qui nous partageons les victuailles : œufs durs, chaussons frits, gâteaux et fruits frais. A ma gauche, sur les 2 autres banquettes, une famille Tchétchène avec la maman, les 2 fillettes et une amie.qui se sont installées cette nuit. Elles vivent au Kirghizstan. Il est vrai que nous passons tout près de Bichkek et plus loin, l’Ouzbékistan

Quelques mots des uns et des autres en anglais et le contact se fait. Les arrêts sont toujours égayés par les vendeurs sur les quais : fruits, poissons séchés, vêtements, etc... Un vrai festival coloré. Dans le wagon, nous serons aussi souvent sollicités par des vendeurs qui passeront nous proposer leurs produits. Un musicien kazakh s'arrêtera aussi avec son instrument et chantera les airs traditionnels,  très connus des passagers,  qui enchaînent.

Le repas du midi se partagera encore avec mon voisin du dessus avec qui je n'ai aucune communication verbale car il ne parle pas anglais. Mais, nous n'en avons pas besoin. Vie au ralenti dans ce train où la chaleur immobilise chacun. On boit beaucoup de thé et l'on s'approvisionne à la citerne d'eau chaude qui s'appelait autrefois, le samovar, mais dont l'esthétique n'a plus rien à voir. 

Conversation sur des thèmes divers avec les uns et les autres : les kazakhs seraient encore polygames, parait-il ? Ils auraient encore le droit d'avoir 3 femmes.  Mon voisin du dessus nous fait savoir, non sans une pointe d'humour, que cela lui conviendrait bien ... Il est marié et a un petit garçon. Cette pratique perdurerait dans les familles riches... Vif étonnement de ma part mais, pourquoi pas !!

Une nouvelle nuit s'installera et le matin, je partagerai le petit déjeuner avec la famille Tchétchène qui connait bien Gérard Depardieu et qui l'aime bien .... Au menu : poulet roti, tomates, gâteaux et mes abricots séchés très appréciés.

Les heures et les kilomètres défilent et raccourcissent la durée de notre voyage. Nous aurons pendant tout ce temps, dormi, mangé, discuté.Pendant la nuit, nous avons passé la Mer d'Aral, Baïkonour où j'aurai aimé m'arrêté mais la complication des démarches à Almaty m'a freinée pour engager celles-ci.

Lorsque l'heure du déjeuner arrive, partage toujours avec mon voisin du dessus. Nous étions allés nous ravitailler sur le quai de la gare et au menu : beignets frits et raviolis Kazakhs à la viande, pommes de terre et.... pastèque.

Et l'après midi sera remplie, encore, de discussions : Dieu, les jeunes, la ville d'Atyraw où ils sont étudiants et qu'ils apprécient, la sécurité. Et les Tchétchènes nous rejoindront et nous parlerons de leur pays qu'ils adorent... Plus rien à voir avec ce que nous connaissions avant (pétrole dans la rue... ) depuis qu'ils ont un président qui danse !!!

Les jeunes étaient, également,  intéressés de comparer le coût de la vie en France pour les locations d'appartement, les vêtements et les salaires correspondants. Les zéros étaient nombreux convertis  en Tengé et effrayaient un peu chacun. Difficile pour eux de venir en France et d'assumer notre niveau de vie. Mais, rien n'est impossible, cela restait encore du domaine d'un rêve réalisable, avec le temps...

Nous arriverons à 23h50 à Atyraw. On s'est tous quitté et chacun est reparti dans sa vie.  Gulzeinet m'aidera à trouver le bon taxi pour aller jusque l'hostel, dans le noir de la nuit, dans une ville que je ne connais pas

Et demain est un autre jour ....

DÉPART D'ALMATI

Après 10 jours passés à Almati, ce soir, à 22h30,  le train m'emmènera à Atyraw, ville au nord de la Mer Caspienne et à l'Ouest du pays. Aujourd'hui, ce sera uniquement les préparatifs qui rythmeront la journée. 

Tout d'abord, le sac à la consigne pour être libre de ses mouvements et ne plus avoir de soucis d'accès à la gare. Ensuite, je dois me préoccuper de faire une résa d'hostel à Atyraw car cela n'a pu être possible du gîte. Le manager est toujours invisible. Heureusement, l'hébergement était bien. Je me rapproche des personnes qui m'ont vendu le billet et j'obtiens leur aide sans problème. Je les remercie avec quelques gâteaux trouvés dans les magasins environnants.

Le bazar pour faire les dernières emplettes et  écriture des cartes et post-office pour être sure qu'elles partent du Kazakhstan. La carte postale n'est pas du tout, dans ces pays, un article que l'on trouve facilement. En fait, elles sont surtout vendues dans les postes qu'il faut trouver et ce n'est pas si simple. Très peu de boutiques en proposent ou pas du tout adapté aux voyageurs... 

Pour retrouver la gare, je prends une dernière fois le métro d'Almati. C'est un vrai bonheur ! Une seule ligne et 7 stations. Chacune d'elles est richement décorée avec des écrans  vidéo qui visualisent des clips avec  les chanteurs kazakhs du moment. De temps en temps, il est possible aussi, d'y voir un reportage sur la construction du métro ou bien sur la capitale, Astana. Les stations sont toutes carrelées, brillent de mille feux et sont d'une propreté irréprochable. Les femmes chargées de leur entretien sont là toute la journée et peaufinent chaque endroit. Les escalators sont les mêmes qu'à Saint Pétersbourg et une équipe en place veille à leur bon fonctionnement quotidiennement. Rien à voir avec nous, mais il faut dire que le nombre de personnes qui l'emprunte n'a rien à voir, également, avec le nôtre. Il faut dire, également,  qu'un réseau de bus dessert à peu près les mêmes stations. Certainement, un rêve ou une folie encore du Président. Astana n'a pas de métro....

Je serai à la gare 3 heures avant comme d'habitude et j'aurai le temps de bien comprendre comment tout fonctionne pour être sure de prendre le bon train.  J'adore, également, l'ambiance de la gare avant le départ car les allées et venues des passagers est intéressants et riches d'enseignement sur leurs habitudes et leur façon de vivre : des bagages énormes, des sacs énormes, des provisions pour le voyage... Et puis, petit à petit, les quais vont s'animer des vendeurs de nourritures pour le trajet : des pommes, des pastèques, de l'eau, des beignets, etc., etc. 

A l'heure dite, nous serons tous sur un petit quai, en attente de monter dans le train où le voyage durera 2 jours et 2 nuits : 2 747 km