jeudi 29 août 2013

TRAIN POUR ATYRAW

Le train arrive déjà chargé de passagers. Je ne sais pas d'où il vient. Peut-être Astana ? Il fait très chaud à l'intérieur des wagons et j'espère qu'avec la fraîcheur de la nuit, la température va se réajuster.

Vu l'heure, tout le monde s'installe pour la nuit et l'on verra demain. Le petit déjeuner se prendra avec mon voisin du dessus avec qui nous partageons les victuailles : œufs durs, chaussons frits, gâteaux et fruits frais. A ma gauche, sur les 2 autres banquettes, une famille Tchétchène avec la maman, les 2 fillettes et une amie.qui se sont installées cette nuit. Elles vivent au Kirghizstan. Il est vrai que nous passons tout près de Bichkek et plus loin, l’Ouzbékistan

Quelques mots des uns et des autres en anglais et le contact se fait. Les arrêts sont toujours égayés par les vendeurs sur les quais : fruits, poissons séchés, vêtements, etc... Un vrai festival coloré. Dans le wagon, nous serons aussi souvent sollicités par des vendeurs qui passeront nous proposer leurs produits. Un musicien kazakh s'arrêtera aussi avec son instrument et chantera les airs traditionnels,  très connus des passagers,  qui enchaînent.

Le repas du midi se partagera encore avec mon voisin du dessus avec qui je n'ai aucune communication verbale car il ne parle pas anglais. Mais, nous n'en avons pas besoin. Vie au ralenti dans ce train où la chaleur immobilise chacun. On boit beaucoup de thé et l'on s'approvisionne à la citerne d'eau chaude qui s'appelait autrefois, le samovar, mais dont l'esthétique n'a plus rien à voir. 

Conversation sur des thèmes divers avec les uns et les autres : les kazakhs seraient encore polygames, parait-il ? Ils auraient encore le droit d'avoir 3 femmes.  Mon voisin du dessus nous fait savoir, non sans une pointe d'humour, que cela lui conviendrait bien ... Il est marié et a un petit garçon. Cette pratique perdurerait dans les familles riches... Vif étonnement de ma part mais, pourquoi pas !!

Une nouvelle nuit s'installera et le matin, je partagerai le petit déjeuner avec la famille Tchétchène qui connait bien Gérard Depardieu et qui l'aime bien .... Au menu : poulet roti, tomates, gâteaux et mes abricots séchés très appréciés.

Les heures et les kilomètres défilent et raccourcissent la durée de notre voyage. Nous aurons pendant tout ce temps, dormi, mangé, discuté.Pendant la nuit, nous avons passé la Mer d'Aral, Baïkonour où j'aurai aimé m'arrêté mais la complication des démarches à Almaty m'a freinée pour engager celles-ci.

Lorsque l'heure du déjeuner arrive, partage toujours avec mon voisin du dessus. Nous étions allés nous ravitailler sur le quai de la gare et au menu : beignets frits et raviolis Kazakhs à la viande, pommes de terre et.... pastèque.

Et l'après midi sera remplie, encore, de discussions : Dieu, les jeunes, la ville d'Atyraw où ils sont étudiants et qu'ils apprécient, la sécurité. Et les Tchétchènes nous rejoindront et nous parlerons de leur pays qu'ils adorent... Plus rien à voir avec ce que nous connaissions avant (pétrole dans la rue... ) depuis qu'ils ont un président qui danse !!!

Les jeunes étaient, également,  intéressés de comparer le coût de la vie en France pour les locations d'appartement, les vêtements et les salaires correspondants. Les zéros étaient nombreux convertis  en Tengé et effrayaient un peu chacun. Difficile pour eux de venir en France et d'assumer notre niveau de vie. Mais, rien n'est impossible, cela restait encore du domaine d'un rêve réalisable, avec le temps...

Nous arriverons à 23h50 à Atyraw. On s'est tous quitté et chacun est reparti dans sa vie.  Gulzeinet m'aidera à trouver le bon taxi pour aller jusque l'hostel, dans le noir de la nuit, dans une ville que je ne connais pas

Et demain est un autre jour ....

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